Archive pour octobre 2008

31
Oct
08

Un raz-de-marée dans le vote de l’ONU en faveur du TCA

Un raz-de-marée dans le vote à l’ONU en faveur d’un Traité international sur le commerce des armes

Seuls les États Unis et le Zimbabwe ont voté contre

Vote final TCA ONU (c) B.MuraccioleParis – Aujourd’hui, aux Nations unies, 147 États ont largement voté en faveur de l’adoption d’un Traité international sur le commerce des armes classiques. La Plate-forme « Contrôlez les armes », qui représente des millions de militants dans le monde, salue ce vote. Face à l’urgence de la situation, la Plate-forme appelle les États soutenant ce projet à intégrer dans le futur traité une référence à la « règle d’or », qui explicite le nécessaire respect des droits humains, du droit international humanitaire et du développement durable.

147 États ont soutenu le traité, ce qui représente une nette augmentation par rapport aux 139 États qui avaient adopté, en octobre 2006, la première résolution ouvrant le processus onusien vers l’adoption d’un traité. On note un vote quasi unanime en Afrique, en Amérique du sud, en Amérique centrale ainsi qu’en Europe. Cette couverture géographie indique une exigence forte pour un meilleur contrôle du commerce des armes, tant de la part des pays affectés par la violence armée, que de la part des principaux pays exportateurs d’armes. Ignorant le consensus existant, seuls les Etats-Unis et le Zimbabwe ont voté contre. Pour sa part, la France, qui a toujours soutenu le projet de traité, a voté pour la résolution, tandis que plus de 100 parlementaires français ont officiellement apporté leur soutien (voir liste ci-dessous). Leurs signatures ont été remises au Président de la Première commission de l’Assemblée générale des Nations unies ainsi que celles de plus de 2 000 parlementaires de 124 pays.

Chaque jour, selon une terrible comptabilité, plus d’un millier de personnes sont tuées par des armes à feu alors que plusieurs autres milliers meurent indirectement de la violence armée. Le commerce irresponsable des armes alimente les conflits, la pauvreté et les graves violations des droits humains.

Benoît Muracciole, d’Amnesty International France affirme : « Aujourd’hui ce vote massif amène le monde au plus près d’un Traité international sur le commerce des armes classiques. Le respect des droits humains doit être placé au cœur de celui-ci. C’est le seul moyen de mettre un terme au carnage. Cette décision place les principes de la Charte de Nations unies et les autres obligations internationales des États au centre du traité. C’est une honte de voire les gouvernements des États-Unis et du Zimbabwe se dresser ensemble contre un Traité qui pourrait sauver tant de vies humaines. »

Nicolas Vercken, d’Oxfam France – Agir Ici déclare : « La majorité des gouvernements soutiennent un Traité international sur le commerce des armes classiques. Ils doivent avancer rapidement. Ce vote ne constitue qu’une étape. Il faut d’urgence arrêter le flot des transferts d’armes irresponsables qui ont été déversées pendant des années, causant ainsi morts, blessures et pauvreté parmi les populations civiles. C’est le cas actuellement en République Démocratique du Congo. Cela doit cesser. »

Didier Destremau du Secours Catholique- Caritas France, ajoute : « Ce vote est une victoire pour des millions de militants à travers le monde. Tous réunis contre cette terrible utilisation des armes, nous continuerons à agir auprès des gouvernements pour obtenir d’urgence un instrument juridiquement contraignant et efficace. » argement voté pour avancer vers un Traité international sur le commerce des armes. La campagne Contrôlez les armes qui représentent des millions de militants actifs dans le monde salue ce vote. Cependant ils appellent les États, qui soutiennent ce projet, intègre d’urgence la nécessité d’un traité fort incluant les droits de l’homme, le droit international humanitaire et le développement durable.

29
Oct
08

Des officiers supérieurs soutiennent un Traité pour le Contrôle du Commerce des Armes

Panel embargo (c) Muracciole

Panel embargo (c) Muracciole

Un traité pour le contrôle du commerce des armes (TCA) est essentiel sur l’on veut que les embargos sur les armes soient une réussite.

Lors d’un évènement organisé par Amnesty International qui a eu lieu aux Nations Unies, à New York, le 23 octobre 2008, des officiers supérieurs – qui ont travaillé dans les zones de conflits les plus dangereuses, et ont été témoins des conséquences humanitaires catastrophiques – ont pris la parole pour faire connaître leur soutien à un traité pour le contrôle du commerce des armes, alors que nous sommes à quelques jours du vote crucial sur ce sujet.

Rt. Brigadier Mujahid Alam, du Pakistan – qui est de la mission de maintien de la paix de l’ONU en République Démocratique du Congo, Lt Colonel John Ochai, du Nigeria – qui est l’ancien chef des opérations de la mission de l’Union Africaine au Soudan, et Bruno Schiemsky, de Belgique, qui est un ancien membre du panel des Nations Unies pour l’embargo sur les armes en Somalie, ont pris la parole devant une salle remplie de délégués des Etats.

Rt. Brigadier Alam a dit aux délégués : « c’est le commerce illicite et le trafic d’armes qui cause tous les problèmes au Congo et qui entraîne toutes les victimes dans la population civile. Toutes les milices et les groupes illégaux sont armés. En République Démocratique du Congo, les Nations Unies ont décidé d’un embargo sur les armes, mais celui-ci s’est prouvé totalement inefficace. C’est pour cela qu’un TCA est devenu tellement important. Un embargo sur les armes ne fera pas le travail tout seul. Un TCA auquel s’ajoute un embargo serait beaucoup plus efficace ».

Le Lt Colonel John Ochai a parlé de son expérience au Soudan, et a fait valoir à quel point il était important de son point de vue que les délégués votent oui à la résolution proposée.

Extrait du site Control Arms

28
Oct
08

Derniers jours à l’ONU avant inventaire pour un TCA

Le vote de la résolution doit normalement prendre place cette semaine et nous nous retrouvons, une quinzaine de délégués, pour transformer les essais des précédentes semaines. Nous en sommes ce soir à plus de 100 co-parrainages, 100 pays qui ont choisi de se mettre en avant pour appuyer auprès des États hésitants ou sceptiques la résolution L39. Pour rappeler aux États absent dans cette dynamique leurs obligations devant la Charte des Nations Unies et les différentes lois internationales devant lesquels ils se sont engagés.

Cela semble incroyable – après cinq années de campagne, de conférences à travers le monde – de devoir rappeler à certains de ces gouvernements leurs engagements existants dans la protection des droits humains, du droit international humanitaire et des droits économiques, sociaux et culturels ou des Objectifs du Millénaire pour le Développement. C’est un peu comme si vous vous trouviez construisant une maison avec votre diplôme de maçon sans savoir que le ciment est nécessaire pour coller les briques les unes aux autres…

C’est cette semaine donc, que les gouvernements vont avoir l’opportunité de faire face à leurs obligations de protection des droits de leurs citoyens, comme écrit dans l’article 1 de la Charte des Nations Unies.

C’est cette semaine que les Nations du monde entier vont enfin pouvoir déclarer aux millions de personnes qui subissent au quotidien la violence des armes, du  Myanmar à l’Est de la République du Congo en passant par le Sri Lanka, les Philippines, la Somalie, la Colombie, le Soudan : Le temps cette violence est compté, nous, gouvernements, nous engageons dans une nouvelle ère de la responsabilité.

Benoît MURACCIOLE

28
Oct
08

Le record du monde imbattable : le message de Desmond Tutu arrive à 192 Etats en moins de 192 minutes

Tôt dans la matinée du mardi 21 octobre 2008, pràs d’une vingtaine de jeunes lobbyistes d’Amnesty International, Oxfam, IANSA, et Caritas se sont retrouvés à la place « Garden Plaza » juste en face de l’entrée principale du building des Nations Unies. Un seul objectif pour ses jeunes activistes déterminés à faire changer la vie des gens à travers la planète en aspirant à un monde meilleur sans armes qui circulent illicitement et qui tuent plus d’un millier de personnes au quotidien.

Pour atteindre cet objectif, un traité international pour le contrôle du commerce des armes demeure une priorité et une urgence absolue. Plusieurs personnalités du monde se sont associées à cet objectif et adoptent la vision des défenseurs des droits humains actifs dans la campagne « Contrôlez les Armes« . Parmi ces éminentes personnalités, on retrouve Desmond Tutu, le personnage exceptionnel de cette matinée du 21 octobre 2008, et duquel un message / appel émanant de lui sera remis à toutes les ambassades du monde basées à New York par ces jeunes ambitieux.

Au même moment et alors que les ambassades recevaient le message de Desmond Tutu, un autre groupe de lobbyistes s’est chargé de remettre des copies de ce message aux délégations des Etats réunis dans la salle de conférence numéro 4 dans le cadre de la Première Commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Et non loin de cette même salle, un stand a été mis en place accompagné d’une projection simultanée des photos des jeunes activistes en train de remettre leur courrier aux ambassades. Avant même la fin des travaux de la Premiere Commission au sein des Nations Unies durant cette matinée du 21 octobre, et en moins de 192 minutes, près de 192 ambassades avaient déjà été mis en possession du message de Desmond Tutu. Ce fut vraiment un évènement magique et historique.

 » Qui pourrait faire mieux ??? »

Salah Abdellaoui

28
Oct
08

Lobbying à New York

Depuis une semaine a l’ONU, les jours se suivent et ne se ressemblent pas tous. Certes, il y a la routine du lobbying qui consiste comme tout le monde le sait à courir après les délégués, les abreuver de connaissances que certains n’ont pas, mais surtout à tenter de les convaincre que les texte proposés pour la résolution devant amorcer le processus pour obtenir un traité sur le commerce des armes est bon et favorable à leurs intérêts. Mais à côté de cela, il existe chaque jour des « side events » qui sont des évènements en marge des sessions proprement dites qui alimentent aussi la connaissance des délégués. Un par exemple a consisté à amener des parlementaires des trois pays parmi les milliers qui avaient signé la pétition lancée il y a deux ans afin qu’ils expliquent pourquoi il est important que les députés des pays démocratiques prennent part aux débats nationaux et au processus d’élaboration d’un traité international sur le commerce des armes.

Et puis il y eu cette course folle de rickshaw au travers des rues de New York pour livrer aux 192 représentations des pays membres de l’ONU la lettre de Desmomd Tutu les incitant a adhérer au futur traité, garant de la justice et de la lutte contre les inégalités dans le monde. course spectaculaire s’il en fut car ces engins new-yorkais fort différents de leur frères indiens, nickel et munis de tous les gadgets modernes se sont élances conduits par des cyclistes de rouge vêtus et affichant leurs convictions en faveur du traité avec comme passagers des ONG personnes porteuses de T-shirts fort explicites également. Et le tout en 192 minutes tandis que dans les couloirs de l’ONU était rapportée la progression des livraisons en temps réel.
Cela, c’est de la campagne…

A la prochaine fois

Didier DESTREMAU de Caritas France

16
Oct
08

La résolution pour la création d’un groupe de travail ouvert parrainée par 74 Etats !

Coauteurs de la résolution

Coauteurs de la résolution

Ca y est, aujourd’hui à midi, les 7 coauteurs ont déposé la résolution demandant la création d’un groupe de travail ouvert, ouvert à tous les pays intéressés, pour 2009. 74 pays l’ont coparrainé dans ce premier élan, ce qui représente 16 de plus qu’en 2006. Ce chiffre a de l’importance car il s’oppose aux discours des pays qui pensaient qu’une résolution faisant référence « aux obligation des États » affaiblirait le coparrainage. Et nous avons encore jusqu’au vote pour renforcer ce nombre

La bagarre à été parfois rude avec l’ambassadeur britannique pour faire valoir la « règle d’or » comme principes fondateur et indépassable des obligations des États et donc du traité. Cette référence, proposée par le représentant français, donne l’impulsion et la direction des conférences à venir. Pour ceux qui ont la patience de regarder la résolution, ils pourront s’étonner de voir que la Charte des Nations Unies, si elle prend en compte les droits humains, ne tient pas compte du droit international humanitaire, je ne le savais pas et l’ambassadeur britannique non plus, ce qui est plus embêtant, et nous renforce dans notre conviction de la nécessité de sensibiliser les représentants des États sur les obligations de leurs propres gouvernements.

Sur la question du développement durable, il y a encore un travail considérable à produire qui n’a pas été produit. de nombreux pays ont exprimer leurs doutes et leurs confusions sur ce concept sensible et je laisse à nos amis d’Oxfam, notamment, la responsabilité d’investir ce principe avec la même énergie qu’ils mettent dans l’organisation de rencontres internationales. Nous avons besoin de substance, pas de belles déclarations ou décorations qui n’ont aucun effet sur la protection des populations du monde entier.

BENOIT MURACCIOLE

13
Oct
08

Des pays africains et la France rappellent l’URGENCE de la « règle d’or » dans le TCA‏

Conférence Afrique-France New York 20008

Conférence Afrique-France New York 20008

Vendredi 10 octobre,  Mohamed Coulibaly (pour le Réseau d’Afrique de l’Ouest sur les Armes Légères et de Petits Calibres), Zobel Behalal (pour le CCFD) et moi-même (pour Amnesty International France), avons été invités par le gouvernement français à partager nos vues sur la résolution proposée par le groupe de coauteurs vers un TCA. C’est de mémoire le premier exercice officiel organisé à l’ONU sur ce thème où nous étions invités à prendre la parole par le gouvernement français et je dois dire que l’exercice a été positif.

Dans un premier temps, positif parce qu’il y a eu une participation active de tous les représentants : près de 15 pays étaient présents. Mais dans un second temps, positif surtout parce que la rencontre s’est déroulée dans un climat de confiance qui a permis des échanges extrêmement ouverts.   Chaque pays a ainsi pu réaffirmer sa volonté d’aboutir à un traité universel qui protège enfin les citoyens de toutes violations des droits humains, du droit international humanitaire, et pour beaucoup des droits économiques sociaux et culturels. Comme l’a rappelé Mohamed Coulibaly, un traité sans cette « règle d’or  n’aura pas d’impact sur les millions de personnes qui vivent chaque jour la violence direct et indirect des armes.

Zobel Behalal a rappelé qu’un tel accord ne pourra se faire que si les pays qui soutiennent ce projet se « lèvent » pour exprimer les positions qu’elles ont mis en avant dans les accords régionaux, comme la Convention de la CEDEAO ou le Protocole de Nairobi. Il y a là une logique indépassable, le silence des délégations africaines et française dans l’élaboration de la résolution seraient une bénédiction pour les pays qui s’opposent à ce contrôle juridique du commerce des armes.

Tout accord international dans ce domaine est urgent car c’est dans l’instant que des millions de femmes, d’hommes et d’enfants subissent ces graves violation de la « règle d’or », et que cela est l’obligation des États devant la Charte de Nations Unies et le droit international  existant.

Si nous sommes présents à cette Assemblée Générale c’est justement pour rappeler aux États Unis, à la Russie, à l’Egypte, au Pakistan et à la Chine qu’ils sont parties de ces engagements et que les citoyens du monde entier en exigent le respect pour eux mêmes.

Benoït MURACCIOLE

11
Oct
08

De l’émotion aux Nations Unies …

Mercredi 8 octobre, Oxfam a lancé un rapport « les Objectifs du Millénaire pour le Développement flingués » . Cette contribution doit nous permettre de faire comprendre l’impact négatif sur le développement d’un commerce des armes sans contrôle rigoureux. Avec ce rapport, l’émotion est montée d’un cran, avec le témoignage de Valentino Achak Deng, un écrivain qui vient du village de Marial Ba, au Sud du Soudan, le plus grand pays d’Afrique. Séparé de sa famille, son village détruit, il a réussi à arriver jusque dans un camp de réfugié en Éthiopie. Il a été recueilli aux État Unis.

Il nous raconte son combat et je reçois ses mots comme une histoire de l’humanité oubliée, de la souffrance quotidienne de millions de personnes dont nous avons oublié qu’ils sont parties de nous-même.  Nous allons « fêter » le 60° anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH), promesse sacrée. Sacré déni de promesse, plutôt ?

Lancement du rapport Oxfam (c) V. Achak Deng

Aujourd’hui dans le débat de la Première Commission de l’Assemblée Générale, au concert des voix s’élevant pour l’humanité, il manque encore les voix des représentants des États pour dire aux pays producteurs que cela suffit, qu’un traité international sur le commerce des armes c’est l’urgence absolue de l’humanité, de notre humanité à tous, pour que la promesse de 1948 soit une réalité.

Benoît MURACCIOLE

Lancement du rapport Oxfam (c) V. Achak Deng
09
Oct
08

ONU 2008 : premiers jours, premières négociations pour un TCA

Commission des Nations Unies pour le TCA

Première Commission de l'Assemblée Générale

Ça y est, la Première Commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur les questions de désarmement et de sécurité nationale est ouverte et  le projet de résolution pour un Traité International sur le Commerce des Armes (TCA) est dans toutes les discussions.  Ce projet demande la création d’un groupe de travail ouvert à tous les Etats pour examiner la faisabilité, les principes et le champ d’application d’un TCA.

Les O.N.G., dont nous faisons partis, poussons les coauteurs de la résolution proposée, et surtout les britanniques, pour que le mandat du groupe de travail soit fort, et que cela aboutisse à un instrument juridiquement contraignant incluant les droits humains, le droit international humanitaire et les développements socio-économiques… et il va y avoir du travail.

Justement pour ma 3° participation à l’Assemblée Générale, une petite révolution s’est mise en route, nous sommes 5 à travailler auprès des délégués africains, je suis le seul européen… du coup cela booste considérablement notre travail.

Rêvons tout haut, si les ONG ont enfin évolué sur une représentation plus juste des compétences, pourquoi ne pas espérer la même chose pour les gouvernements. Le continent africain peut saisir l’opportunité, profitant de sa position quasi unanime pour un contrôle des transferts d’armes juridiquement contraignant, pour redistribuer les cartes de la diplomatie internationale; pour déplacer les centres et si c’est le cas, nous en verront rapidement les signes. C’est un enjeu immense pour les millions de personnes qui chaque jour vivent dans la violence directe et indirecte des armes.

BENOIT MURACCIOLE

01
Oct
08

La campagne CONTROL ARMS bat son plein

La campagne Control Arms bat son plein. A quelques jours de l’ouverture des débats sur l’opportunité d’élaborer un traité international pour le contrôle du commerce des armes au sein de l’Assemblée Générale des Nations Unies, Amnesty International se mobilise, et vous mobilise, pour rappeler les faits les plus essentiels.

Nous allons vous tenir au courant de tous les développements dans ce domaine, en direct de New York, où se joue un débat essentiel pour l’avenir du contrôle du commerce des armes. Restez en ligne !