Elles s’appellaient Liz, Claudina ou Chaya, aux États-Unis ou en France abattues chez elles, au Guatemala ou en Afghanistan tombées dans la rue. Des femmes et des fillettes, partout, meurent par balles, sont blessées ou encore violées, torturées sous la menace des armes. Elles sont des millions à vivre dans la crainte de la violence armée. Un état de fait qui s’explique par deux facteurs déterminants : la prolifération des armes légères et la discrimination dont les femmes font l’objet, quasiment partout.
Les chiffres d’abord.
Aujourd’hui, 900 millions d’armes légères circulent dans le monde. 60 % étant détenues par des personnes privées, essentiellement des hommes. Conséquence : les femmes sont victimes de façon disproportionnée car ce ne sont jamais elles qui achètent ou vendent les armes.
En cause : leur statut d’infériorité par rapport aux hommes, et ce, dans toutes les sociétés et dans toutes les classes sociales. Les femmes sont victimes des armes à feu partout, dans leur foyer et à l’extérieur, en temps de paix comme en temps de guerre.
Peu de textes spécifiques existent pour les protéger : La Convention interaméricaine sur la prévention et l’élimination de la violence contre la femme, adoptée en 1994 et la Résolution 1325 adoptée en 2000 aux Nations Unies qui associe les femmes aux prises de décision à tous les niveaux et qui prend en compte les besoins particuliers des femmes et des petites filles dans les camps de réfugiés.
L’adoption et l’application du TCA (Traité sur le commerce des armes) devient une urgence planétaire, un pas vers plus de respect des droits humains pour des milliers de femmes et de fillettes.
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